J’ai récemment réalisé que j’ai très peu abordé les raisons pour lesquelles je choisis de voyager seule. (Et ce n’est pas parce qu’on ne m’a jamais posé de questions ou que je manque d’inspiration sur le sujet!) À la « demande populaire », voici les raisons pour lesquelles j’ai adopté le voyage en solo et pourquoi je crois que c’est une option à la portée de tous.
Après quelques voyages avec des ami(e), en 2009 et 2010, j’ai commencé à voyager en solitaire, 1½ après mon premier périple.
Après quelques tentatives infructueuses de trouver un(e) partenaire de voyage qui
1) était intéressé(e) par la/les même(s) destination(s) que moi, et
2) serait en mesure d’avoir les mêmes dates de vacances que moi
j’ai finalement décidé que trouver des partenaires pour mes aventures pourraient être plus complexe que prévu!
Un peu une nécessité au départ…
J’ai eu à faire le choix: voyager moins souvent et écouler mes vacances en même temps que tout le monde (au risque d’être prise dans la haute saison)… Ou faire les choses autrement. Comme j’étais déjà totalement contaminée par le virus du voyage et que je n’étais pas prête à faire de sacrifices, une solution s’imposait d’elle-même : arrêter d’attendre après les autres et faire les choses à mon goût! #BackpackeuseEntêtée
Partir seule m’apparaissait donc comme la suite logique dans mon évolution de voyageuse. Les circonstances me l’ont un peu imposé, en combinaison avec ce nouveau désir de m’échapper 2 fois par an. (Le backpacking était l’étape suivante, et ne s’est pas fait attendre trop longtemps. Ce fut une transition plutôt rapide, mais surtout naturelle. Ça répondait à mon souhait d’une plus grande liberté et d’une mobilité maximale en voyage.) En 2011, donc, j’ai décollé pour la première fois avec ma plus petite valise (je n’avais même pas encore de sac à dos à l’époque!). Destination : Londres, Édinbourg, Dublin & Beflast!
Destination: liberté
Sans doute le plus grand avantage de partir en solo est la liberté qui en découle. JE suis libre de faire et voir ce qui m’intéresse. JE peux choisir d’y consacrer beaucoup (ou peu!) de temps, à MA guise. JE choisis combien je dépense, que ce soit pour mes repas, les visites et attractions diverses, l’hébergement, etc.
Lors de mon arrivée à Machu Picchu, je n’ai eu que très peu de temps pour faire des photos avant que les nuages n’obstruent complètement la vue. Mais comme j’étais seule et qu’il s’agissait de la visite la plus anticipée du périple, j’ai pu prendre le temps de m’asseoir sur un rocher, écrire des cartes postales. J’ai flâné pendant 30-45 min., jusqu’à la prochaine éclaircie, au cours de laquelle je n’ai pas eu la chance de complètement finir mes photos. Alors je suis retournée à mon rocher et j’ai attendu.
Et je n’en suis que plus heureuse, car j’ai rêvé de visiter cet endroit pendant si longtemps!
D’un autre côté, je ne pourrais pas en vouloir à qui que ce soit de ne pas partager mon intérêt – et ma patience! – et de ne pas avoir envie d’attendre aussi longtemps.
Et cette liberté d’agir englobe aussi le fait que je peux me lever/aller dormir à l’heure qui me convient. (Ne sous-estimez pas la frustration pouvant survenir quand on voyage avec une personne qui ne partage pas nos habitudes de sommeil…!) #HistoireVraie
Du temps pour moi
Qu’elles durent quelques jours ou quelques semaines, mes escapades loin de la maison me permettent de réfléchir. De me « recentrer » même, ne serait-ce qu’un peu. Je me permets aussi, pendant mes déplacements, quelques plaisirs coupables que je n’ose souvent pas imposer aux autres. Comme traîner sur la terrasse d’un café à regarder les gens. Improviser une session de bronzage au soleil dans un parc. Visiter un marché aux puces et y passer des heures à négocier ardemment avec les locaux. Autant de plaisirs que je m’offre gaiement en voyage, sans avoir à me soucier de gêner qui que ce soit et sans craindre que ces petits plaisirs coupables ne soient gâchés! (Et vous n’avez pas idée du potentiel d’anecdotes pouvant survenir pendant une session de shopping dans un marché aux puces, haha!)
Je suis la personne la moins introvertie du monde. Mais chaque vol au long cours ou chaque long parcours en train m’offre un moment au cours duquel je peux me permettre de me perdre dans mes pensées et profiter d’un peu de temps de qualité passé en tête à tête avec… moi-même.
Pas si seule que ça en fait…
Enfin, en étant souvent non accompagnée – et particulièrement parce que je suis une femme – je semble moins « menaçante ». Ça me rend plus facile d’approche, ouvrant la porte aux discussions et invitations des autres voyageurs et des locaux. Au bout du compte, ce n’est pas parce que je pars et que je reviens en solitaire que je suis forcément seule sur la route, bien au contraire!
Et la peur dans tout ça ?
En préparant ce billet, j’ai repensé aux questions et aux commentaires qui reviennent le plus souvent lorsque je discute du voyage en solo. La question la plus fréquente? « Oui mais… t’as pas peur? » (ou la variante « Est-ce que c’est vraiment sécuritaire ? »). Il y a clairement des endroits sur la planète qui ne sont pas recommandés pour une femme voyageant seule. Je crois cependant qu’une grande partie de la sécurité en voyage se concentre dans l’exposition réelle au danger. Est-ce que la criminalité d’un pays gravite surtout autour des lieux touristiques et se concentre sur les étrangers ? Ou est-ce que les crimes sont le résultat d’actions prises contre des locaux, par des locaux…?
Danger réel vs perçu
J’ai visité le Salvador, qui se classe au second rang mondial en matière d’homicide volontaire; j’ai également visité le Guatemala (qui fait aussi partie du top 10). Et je demeure convaincue que j’y étais en sécurité, et que je pourrais y retourner sans grand risque. À l’opposé, je ne crois pas que le Pakistan soit une destination sécuritaire pour moi en ce moment… Pourtant, le taux d’homicide dans ce pays est du même calibre que celui de l’Argentine! (Pas exactement le premier endroit qui vient en tête quand on pense aux destinations dangereuses!)
Il peut être dangereux de marcher seul(e) dans la rue d’une ville étrangère la nuit…
tout comme il peut être dangereux de le faire dans la ville où l’on vit!
Il est crucial de faire la différence entre « peur » et « danger réel ».
Je suis terrifiée de regarder en bas, lorsque je suis sur mon balcon… Mais ça ne rend pas le geste automatiquement dangereux,! Ça ne signifie pas non plus que mon balcon va s’écrouler!
Une source de fierté ?
Surmonter ses propres frousses en voyage, c’est excellent pour développer et maintenir sa confiance en soi. On peut avoir peur souvent en voyage même si, dans beaucoup de cas, on ne soit pas en danger. On peut craindre l’inconnu, avoir peur de se perdre, craindre de ne pas être capable de communiquer avec les gens. On peut avoirpeur de ne pas avoir le contrôle sur ce qui nous entoure. Ça peut être intimidant de ressortir dans la masse, parfois au point de devenir une attraction, dans les foules. Il n’y a pas plus humain que la peur ! Mais tenter de la surmonter, ou de la combattre du moins, peut offrir tellement de satisfaction et de fierté !
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